Ce livremet à jour et analyse un phénomène méconnu par la science juridique : la
décriture du droit. Il s’agit de l’activité par laquelle les juristes, pensant
décrire le droit, le transforment sans le vouloir : rédigeant des textes pour
les besoins de leurs tâches quotidiennes (enseignement, consultation,
plaidoirie, jugement, rédaction de contrats, etc.), ils réalisent continûment
l’ordre juridique dans leur écriture.
Ainsi, l’ouvrage s’intéresse àla manière dont la communauté juridique, par
l’action inconsciente de chacun de ses membres, participe silencieusement à
l’existence du droit. Une telle enquête, menée sur les décombres de la modernité
juridique, montre ce que celle-ci dissimule encore : le droit est irréductible à
ses sources formelles, comme la loi ou la jurisprudence ; son application ne
saurait se résumer à une simple recherche de sens des règles.
La décriture du droit apparaît finalement comme un fait politique qui appelle
une réflexion sur la responsabilité morale de chacun des juristes :une réflexion
sur une éthique dans l’écriture du droit.
L’analyse est conduite selon une méthode d’étude du droit reposant sur un
dialogue avec des textes non juridiques.Des textes qui, ainsi, enrichissent,
élargissent et parfois subvertissent l’horizon habituel des théories en la
matière.
N° d'édition : 1
Collection : Méthodes du droit
Parution : Septembre 2017