[…] Ayant un goût pour le droit privé de l’environnement, Madame Monteillet
n’est pas tombée dans le piège de s’engager dans l’étude de la responsabilité
environnementale, […] (et) observant le déploiement des obligations à caractère
environnemental dans plusieurs contrats nommés et l’avènement de figures
contractuelles nouvelles entièrement dédiées à la protection de l’environnement,
elle eut tôt fait de comprendre que le moment était sans doute venu de consacrer
une étude à l’appréhension de ce phénomène […]. L’inspiration la porta donc vers
l’étude de la contractualisation du droit de l’environnement […]. Le droit
public ne pouvait être oublié, la gestion fut mise à profit, la théorie du droit
éclaire de manière très significative ses réflexions et, dans ce concert, des
analyses très techniques précèdent de profondes réflexions sur les sources du
droit […]. Malgré l’éparpillement des manifestations de la contractualisation du
droit de l’environnement, Madame Monteillet a su les fédérer pour montrer la
façon dont le contrat, entendu dans une acception large, infiltrait le droit de
l’environnement jusqu’à en bouleverser les sources et parvenir à un nouveau mode
de production de normes. Les analyses qu’elle mène et les critiques qu’elle
propose sont d’une grande finesse, d’une rigueur implacable et d’une honnêteté
intellectuelle désarmante. Au service de sa démonstration, son style est
rafraîchissant. Loin de vouloir forcer le trait, Madame Monteillet livre sa
conception après avoir jaugé, soupesé, évalué toutes les pistes envisageables
[…]. Les conclusions auxquelles elle parvient convainquent par leur mesure et
leur bon sens, encore fallait-il en apporter la démonstration. C’est à notre
sens la force des grandes thèses que de prêter à penser que les propositions
sont marquées du sceau de l’évidence.
N° d'édition : 1
Collection : Nouvelle Bibliothèque de Thèses
Parution : Avril 2017