Le changement climatique, quel rôle pour le droit privé ?
Stéphanie Porchy-Simon • Mathilde Hautereau-Boutonnet
Selon les experts de l’ONU, nous nous dirigeons vers un réchauffement climatique
d’au moins 3 voire 4 °C avant la fin du siècle. Le droit se découvre déjà
derrière le combat mené. On connaît l’importance du droit international public,
moins celui du droit interne, qui par l’action de l’État prévoit des
législations s’inscrivant dans la lutte contre le changement climatique.
La régulation climatique foisonne et peine à se comprendre. Elle invite le
juriste à lire le droit et le faire connaître, tant à la clé, c’est l’efficacité
qui est en jeu. Lire, comprendre et mettre en évidence la manière dont le droit
appréhende, peut appréhender et pourrait appréhender le réchauffement
climatique, c’est fournir à ses éventuels « utilisateurs » les armes dont ils
peuvent disposer.
Le droit se plaît aussi à la créativité, il bouge, il se transforme. Au soutien
des forces sociales et scientifiques, les juristes dans leur ensemble ont leur
rôle à jouer, qu’ils soient créateurs ou contrôleurs du droit, qu’ils le
revendiquent ou l’appliquent. « Lisibilité » et « créativité » pour que le droit
participe, à sa hauteur, à la lutte contre le changement climatique : voici les
deux mots qui ont guidé les auteurs du projet.
N° d'édition : 1
Collection : Thèmes et commentaires
Parution : Juin 2019