Réunissant parlementaires, magistrats et universitaires, de France comme de
l’étranger, autour d’une réflexion sur la place de la justice dans nos
institutions, la Cour de cassation a organisé sous le haut patronage du
président du Sénat et du président de l’Assemblée nationale, les 24 et 25 mai
2016, un colloque avec pour ambition de s’interroger sur les contours et les
enjeux d’une évolution à venir de notre système judiciaire.
De la nomination des magistrats à la gestion des cours et tribunaux, la première
journée à l’Assemblée nationale a offert ainsi de débattre du mode
d’administration de la justice. Posant la question des alternatives possibles à
une gestion ministérielle confiée à ce jour à l’exécutif, les discussions ont
examiné notamment le rôle reconnu en ce domaine au Conseil supérieur de la
magistrature et ses évolutions potentielles, pour aborder, sur fond d’exigence
d’indépendance de la justice, les problématiques du statut du parquet, de la
responsabilité des juges, de leur formation, comme de la maîtrise des moyens
budgétaires, administratifs et humains des juridictions.
Une seconde journée au Sénat était dédiée à la mission constitutionnelle de
l’autorité judiciaire. L’étendue de son rôle a été au coeur des échanges, grâce
à une réflexion critique sur le périmètre d’une fonction de gardienne de la
liberté individuelle dont les contours ont été modifiés au cours du temps,
comparés aux objectifs définis en 1958 par le constituant. Au détour d’une
discussion portant sur la pertinence d’une reconnaissance de la notion de
service public de la justice, il a en outre été débattu de la nature du contrôle
pouvant être exercé sur les actes de l’autorité judiciaire pour, dans le respect
de cette mission et de l’indépendance garantie, répondre aux attentes des
citoyens.
Les actes du colloque reproduisent l’ensemble des interventions au cours de ces
deux journées : prise de parole des intervenants et débats avec la salle.
N° d'édition : 1
Collection : Thèmes et commentaires
Parution : Novembre 2016